15/03/2012

La fête profane



II était bon, avant Ars et Annecy que la fête des chrétiens se termine, à Lyon, par la fête de tous les Lyonnais. 1l était bon, après les temps forts spirituels d’Eurexpo et de Gerland, que le séjour du Pape dans la capitale des Gaules s’achève par l’explosion de la rue et par une sorte de 14 juillet aux odeurs de merguez-frites… Une fête pour toute la ville: c’est bien ce à quoi on a assisté, ce dimanche soir, dans la foule massée sur les bords de Saone, tous les yeux tournés vers les lumières de Fourvière et ses feux d’artifice, toutes les oreilles tendues vers la musique de Jean-Michel Jarre. Pas assez grands, les écrans de couleur sur les hauts de la basilique ? Pas assez puissante, la musique planétaro-spatiale du jeune compositeur? Sans doute, surtout pour ceux qui auront attendu l’éblouissement pendant de longues heures. Et pourtant, tant pis. Cette fête profane, comme celle du 8 decembre, qui éclaire aussi tout Lyon de ses lumignons chaque année, n’était-ce pas à chacun de la faire? C’est la voie qu’a choisie cette famille, réunifiée autour du surprenant tandem Jean-Paul Il-Jean-Michel Jarre : le Pape pour la maman, le compositeur pour les enfants. De même ces jeunes Maghrébins descendus de l’Est lyonnais, du côté des Minguettes. Ont-ils débarqué place, Bellecour pour le Pape ou pour la musique ? « Pour les deux, pour le Pape et pour Jarre », affirment-ils. Pour eux, musulmans, et pour beaucoup d’autres, ce dimanche soir a Lyon, le plus court chemin vers 1′Eglise et son chef passait par Jean-MicheI Jarre… P.Y. L.P

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